lundi 19 novembre 2012

J'ai épousé une extra-terrestre



Cfr le film de Richard Benjamin, 1988.


ELLE ne ressemble pas à Kim Basinger.
Aux yeux bleus et à la crinière blonde, ELLE oppose sa chevelure nuit et ses yeux marrons, son teint porcelaine.
Son corps élancé, fin, fragile, se déplace avec une grâce à rendre jaloux un félin.

"Les hommes préfèrent les chieuses" semble-t-on s'accorder. Pas moi !
A la sophistication d'une pimbêche dégoulinante de certitude, idiote et castratrice, ELLE éblouit par son naturel, sa simplicité, sa discrétion, m'accompagnant dans le moindre de mes songes.

ELLE inspire à mon cerveau vagabond, parfois torturé, la stabilité, le calme, la sérénité et la douceur.

ELLE est unique.
ELLE est mon équilibre, mon amour, mon ancre.
ELLE est ma femme.


jeudi 18 octobre 2012

Memento mori...Souviens toi que tu mourras

"Il devrait avoir honte". C'est certainement ce que penseront les puristes, de mon geste. Oser sortir de son écrin un seul morceau de l’œuvre magistrale et complexe "The dark side of the moon" des Pink Floyd...
Car l'album, reflétant les différentes étapes de la vie, s'écoute et se vit d'une seule traite, sans pauses. Au contraire des compositions actuelles formatées pour les ondes radio.

Alors oui, j'ose. Mais isoler "Time" du reste de l'album n'enlève rien de sa substance, de sa signification, de sa beauté. Le morceau tient du chef d’œuvre ! Faire ressortir à tel point le temps, la vie qui passe, en trois phases associées à des tempos différents, relève du génie.

Tout d'abord l’insouciance, l'Homme se laisse vivre, vaniteux :
"tu gâches et tu gaspilles les heures d'une façon désinvolte"
"tu es jeune, la vie est longue, et il y a du temps à tuer aujourd'hui"

Puis la prise de conscience brutale accompagnée d'un solo à la strato qui l'est tout autant. Je ne suis pas immortel.
"Et un jour tu t'aperçois que 10 ans sont derrière toi"
"Personne ne t'a dit quand courir, tu as manqué le signal de départ"
"Les projets qui s'envolent en fumée ou se résument par une demi-page de lignes gribouillées".

Pour finir par le contentement, le refuge dans un quotidien bien huilé, histoire de se rassurer, oublier qu'on est passé à côté de sa vie.
"chez soi, chez soi à nouveau
J'aime être ici quand je le peux,
quand je rentre à la maison frigorifié et fatigué,
c'est bon de réchauffer mes os près du feu".


Ne soyez pas impatient, et ne zappez pas sous prétexte d'une intro instrumentale de quelques minutes.
Au passage, Gilmour nous régale d'un solo guitare d'anthologie


dimanche 23 septembre 2012

Décarrez ou j'vous tabasse!

Iphone, Samsung, HTC...Et vas-y que je réponds à mes textos ou que j'envoie un mail tout en marchant aux heures de pointes sur un trottoir bondé de Paris, New York, Londres...

Le savoir vivre voudrait que l'on se terre dans un petit coin pour effectuer ces manipulations téléphoniques oh combien primordiales !

Mais non ! Tous les jours, des pégreleux préfèrent rester plantés là comme des cons, ou marchent à la vitesse d'une tortue luth neurasthénique, ou encore zigzaguent tel un poivrot sortant du bar des sports après la victoire de l'équipe de foot locale. Ils font chier le monde, et ça leur en touche une sans faire bouger l'autre !

Ces gredins ne sont pas à dissocier des peignes zizi qui restent scotchés au milieu des  autoroutes à 3 voies, à 90 km/h, pensant que ça marche comme les rails d'une voie de chemin de fer, ou encore des voisins qui pensent qu'à deux heures du matin en pleine semaine on peut se comporter de la même façon qu'au Club Med un mois d'août !

Bref, tous ces cons qui ne prêtent pas attention à leur prochain et pensent qu'ils sont seuls sur terre. Après moi, le déluge !

Comme disait un camarade wallon : j'leur broierais bien les reins...à coups de sabots dans les roupettes !

mercredi 19 septembre 2012

Imperator : Requiescat In Pace (RIP)

Homme de théâtre, metteur en scène prolixe, réalisateur, et surtout comédien, Pierre Mondy a tiré sa révérence.

Magnifique Napoléon Bonaparte sous l’œil d'Abel Gance, inoubliable sergent-chef Chaudard dans la trilogie 7ème compagnie de Robert Lamoureux...l'artiste savait tout jouer, et aimait faire jouer les autres.

A 83 ans, invité de la saison 6 de la série Kaamelott, il avait sublimé le texte qu'Alexandre Astier avait écrit pour lui, simple, drôle et touchant.

vendredi 14 septembre 2012

Sans enclos

"Men are gonna get killed here today, Sue, and I'm gonna kill 'em". 
" Des hommes vont mourir ici aujourd'hui, Sue, et c'est moi qui vais les tuer".

Ces mots assénés avec un tel aplomb, une telle brutalité froide, par un Kevin Costner habité, résument à eux seuls le genre western. 
Le cinéma américain fourmille d'hommes couillus sachant ce qu'ils veulent, taciturnes, avares en paroles.
Et lorsqu'un de ces hommes rompt le silence avec une phrase d'une telle simplicité, dont l'évidence cingle comme une vérité, cela résonne tel un coup de Winchester, un glas.


N'ayant pu trouver mieux que ce découpage de 6 minutes en anglais...la phrase en question se trouve à 4 minutes 32.

samedi 8 septembre 2012

Messieurs les détracteurs

Quelle facilité dégoûtante de taxer de sénile l'un des emblèmes du cinéma américain !

Pour avoir pris parti pour le candidat républicain aux élections présidentielles 2012 dans un spot à l'inspiration il est vrai douteuse, et surtout complétement inefficace vu de ma chaise, Clint Eastwood se retrouve dans un tourment médiatique dont les yankees ont le secret.

Comment un ramassis de trous du cul peut être frappé si soudainement d'amnésie ? 
Taxer l'Homme de vieux gâteux réac, en dehors des réalités de la vie, voire pour certains raciste, relève soit de la débilité la plus profonde possible, incurable, soit d'une méconnaissance totale et impardonnable d'une légende de la bannière étoilée !

Amour, rédemption, relations père-fille, défense de l'opprimé...sont les principaux thèmes abordés par l'Homme ces dernières années, et il n'a jamais été aussi ancré dans la réalité de son pays !

Asséner de telles accusations, au regard de sa filmographie, sa justesse, sa sensibilité, sa force, me donne l'irrépressible envie de distribuer des tartes dans la gueule de tous ces cons qui ne voient pas plus loin que le bout de leur lorgnette. Et montre une fois de plus avec quelle facilité déconcertante l'être humain est capable de faire abstraction des actions positives menées par un de ses semblable, au détriment de ses erreurs, fusse-t-elle unique !






mardi 28 août 2012

Comme un ouragan





Ce n'est heureusement pas sur le rocher monégasque de Stéphanie que vagabonde mon esprit à l'écoute de cette œuvre. Mais dans l'univers folk-country-rock de Neil Young, éternel jeunot engagé canadien. 

Ne connaissant à l'heure actuelle que très peu la discographie pléthorique de cet artiste majeur, mes oreilles sont tombées par hasard sur ce morceau de bravoure guitartistique, accompagné de paroles d'une sincérité désarmante. 

La beauté filiforme, la sensibilité de la voix et l'aura qui se dégage de cet homme marqué par les coups, que la vie lui a souhaité durs et nombreux, me laissent bouche bée, le poil dressé, les yeux mouillés. Avec le désir secret et viscéral de pouvoir un jour, moi aussi, planer dans la même sphère que lui, en solo, habité.

Et comme à chaque fois, je me pose la même question :

Faut-il nécessairement avoir pris des claques dans la tronche toute sa vie pour créer des œuvres aussi intemporelles et les interpréter avec autant d'intensité ?